[le journal de Saemon Pourpre-coeur]

**Copie de la lettre evoyée au Magistreum d'Astria**

Au doyen du Magistreum d'Astria.

Monsieur,

Je viens d'arrivé en ville attiré par la renommée de vôtre école. Un étudiant m'a fait gentiment visité les lieux et je fut agréablement surpris par la beauté de votre académie et la grande compétence de vos professeurs. Je vous avoue que pour connaître le niveau de vos professeur je les ai espionnés à travers le trou de la serrure. Très grossier certes mais ma curiosité m'a poussé à joué les indiscrets.

Je suis moi même géomètre -ou dessinateur de glyphe si vous préférez- et j'aimerais parfaire mes connaissances des arcannes dans votre splendide établissement. Je parle elfe et commun et les écrits tout deux. J'ai été aussi formé à la lecture des runes.
Je loge actuellement à la taverne du Chanteloup en attendant de trouver mieux.

Dans l'attente de votre réponse, je vous prie d'agréer, monsieur, l'expression de mes respectueuses salutations.

Saemon Pourpre-coeur

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**lettre envoyé à Saemon Pourpre-Coeur à l ataverne du Chanteloup**

sir,

nous avons bien reçu votre lettre...
et nous vous accueillerons avec joie parmis nous..mais avant j'aimerai vous rencontrer...
pour vous parler de notre académie, de nos préceptes...
au plaisir de vous revoir....

Le Haut Mage Serk , membre du conseil du magistérium

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Chasse aux golems dans le Meregrimm

Alors que j'arrivais aux portes de la splendide Astria un bruit sourd et puissant fit trembler les murs de la belle cité. Cela venait du côté de Meregrimm.

Alertés par ce bruit Dame Robia son arc à la main et suivie par 20 archers se précipita vers l'orée du bois. Piqué de curiosité je ne pu que la suivre pour savoir ce qu'il se passait. Le portier de l'arène ne savait rien mais très vite il nous est apparu qu'il fallait chercher du renfort en ville.

Je me portait donc volontaire pour ameuter des gens aventureux. Je revint peu après suivi par deux femmes et alors que nous rallions les archers un halfelin blessé surgit du bois.

Il nous dit que le Meregrimm grouillait de Golems d'argile comme de chair. il fallait que l'on intervienne et vite : les golems arrivaient vers la cité.

Nous partîmes donc. arrivé près de l'étang non loin de l'orée du bois nous fûmes attaqués par des Golems de chair. Puis s'allièrent à eux quelques Ethins. Le combat fut rude mais nous nous débarrassâmes plutôt facilement des bêtes.

Un second bruit sourd s'éleva depuis le Meregrimm plus puissant celui-ci. Je tentais magiquement de localiser sa source mais le signal était trop diffus. Ce qui était sûr cependant c'est que les golems venaient des environs des collines. Nous y allâmes donc- avec une certaine réticence pour certains vu la réputation des gorgones qui y vivent.

En vue des collines je retentais magiquement de localiser le lieu du choc sourd. Le signal était fort ici. Visiblement nos problèmes venaient de derrière les collines.

J'eus à peine le temps de transmettre ces informations que nous nous trouvions attaqués par un golems d'argile et un autre de pierre. Le premier bien que redoutable fut assez vite mis hors d'état de nuire: nous lui avons brisé l'enveloppe corporelle comme l'on brise celle d'une oie cuite sous une croute de sel - d'ailleurs cela me fais penser que la taverne du Chante le loup fait un excellent faisan sauce dorée...

Mais quant au golem de pierre, l'affaire fut plus difficile: il résistait à la magie! Mon familier et les hommes de dame Robia (ainsi que nos aventureux compagnons) se jetèrent sur la bête artificielle. Shrys dans le feu de l'action disparut - dès que ça chauffe mon familier décide toujours de retourner dans les limbes, c'est assez ennuyeux à la longue. Mais mes compagnons arrivèrent à tuer le monstre.

Puis apparut un mage drow. Il se moqua de nous et dit des choses bien peu mémorables - comme une majorité de drow d'ailleurs. Enfin l'affaire aurait été close si nous avions réussis à tuer le dit magicien. Or celui-ci pris la poudre d'escampette en faisant apparaitre un golem d'argile et deux gorgones. Quelques sorts, quelques passes d'armes et nos ennemis étaient vaincus.

Mais alors il s'avança devant nous un monstre énorme fait de morceaux de cadavres démoniaques. La créature nous dit dans un phrasé guttural qui écorchait chaque mot de commun qu'elle cesserait de tourmenter ces lieux si nous lui offrions une âme sur deux de notre groupe. Au temps dire que nous avons refusé.

Nous nous jetâmes donc sur la bête. Le combat fut rude. Une des femmes de notre groupe gisait dans son sang - si mes souvenirs sont exacts elle avait été saisie par la bête. Mes invocations ne tenaient pas longtemps mais mes divers compagnons faisaient el poid face à cette monstruosité.

Bref, la bête mourut. On ne sait pas ce qu'il advînt du mage drow mais les halfelins de Meregrimm nous sont reconnaissant d'avoir sauvé leur village.

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Que faire d'un mercenaire ivre?

Alors que je revenais sur mes pas après le combat contre les golems - en effet j'avais égaré une petite bague en argent- je retrouvais mes compagnons d'aventure en train de deviser gaiement avec un mercenaire ivre.

A vrai dire leur discours n'avait rien de gai vu que le mercenaire menaçait de les tuer. Mais arrivant alors à leur rescousse je me mis à l'empêtrer dans mes discours oiseux lui parlant tantôt de bière et de femmes et tantôt de la situation présente.

L'ivresse rendit malade le pauvre homme qui vomit ses tripes et s'affala à nos pied. Je m'empressais donc de lui confisquer ses armes - desquels j'ai retiré un très bon prix au reste.
L'homme au comble de son ivresse s'endormit. Nous le délestions ainsi de sa bourse et de son armure. Mais que faire de l'homme lui même?

Nous nous questionnâmes un moment avant de décider de le vendre a Etrion comme esclave. Le problème cependant était qu'en Arcanos l'esclavage n'existe pas. Nous avons dû donc passer par les bois et ainsi éviter les patrouilles pour revendre notre mercenaire.

A part quelques soucis de chemin comme l'homme qui vomissait sur son porteur (en l'occurrence moi) et des réveils inopiné réglé par un "assomage" systématique d'un coup de poing, nous arrivâmes à Etrion.

Etrion est une ville saine - pour ainsi dire. Le commerce y est sain, là bas les affaires sont les affaires et on ne melle pas l'argent avec des considérations éthiques ô combien désuettes !

Un membre du culte - un de ces fanatiques- nous proposa de racheter notre bien. Marla se chargea de la négociation et nous le vendîmes pour plus de 30 000 piécettes. Comme quoi le commerce d'hommes rapporte à Etrion.

Personnellement je n'ai jamais eût de problèmes moraux avec l'esclavage. Peu me chaux que l'on réduise un homme en esclavage du temps que cet homme ce ne soit pas moi - c'est une évidence.

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Le faisan sauce dorée:

Après avoir fait une étude comparative entre le canis lupus et le canis lupus sanginarius - autrement dit après avoir tuer une dizaine de loup avec un loup sanguinaire invoqué- je me suis dirigé vers la splendide auberge du "Chante le loup".

J'avais grand faim et la fatigue gagnait sur moi au fils des lieues que le pas preste de mon cheval engloutissait.

Arrivé enfin à l'auberge, je laissais Azufel au soin d'un palefrenier et entrais dans l'établissement ou l'odeur de la bonne chère flottait. Je commandais tout de go un faisan "mode Chante le loup" et le tavernier me disant qu'il faudrait une demi heure d'attente, je montais à l'étage poser mes bagages et me décrasser un peu.

Alors que je faisais mes ablutions un importuns se présenta à ma porte et sans frapper ni crier gare, entra chez moi. Le rustre, le gougnafier! Je lui faisait alors remarquer fraîchement qu'il aurait pu frapper. Voyant que l'impudent avait autant de manières que de cervelle, je dus hurler d'une voix forte pour qu'il sorte de ma chambre.

Sur cet entrefaite, mon faisan devait être rôti. C'est le ventre criant famine et la bouche salivant, que je m'installais alors au bar. On me servit un faisan d'un doré au four mais nulle sauce avec!

Au mon dieu comme j'étais déçu. Pas une trace de safran ni une échalote ! Autant dire qu'il était sec ce pauvre faisan.

Alors que je faisais remarqué bruyamment à l'aubergiste la sécheresse extrême de sa volaille, un client au teint pâle - surement un être faible vu son teint cireux- me fit remarquer que je devrais garder ma salive pour avaler mon faisan.

Quel rustre, quel mufle! Il se permettait de me faire la morale, à moi! A moi, le pourfendeur de loups, le génial écrivain de ce journal! Décidément cette terre est paradoxale: il y a des bas quartier peuplés d'hommes galants et des auberges de luxe peuplées de "mal-appris"!

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///hrp/// Je tiens à rappeler que toutes les histoires que je poste ici font partie de mon journal. Donc seul les Dieux, les dms et moi (et éventuellement les gens qui ont vu la scène) sont au courant. Donc n'utilisez pas ces infos en rp parce que ça serait du métagaming et comme vous le savez "le métagaming: c'est le mal !" :p. ///hrp///
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Chasse aux loups et animaux machines:

Alors que je continuais mon étude comparative entre le canis lupus -ou loup commun- et le canis lupus sanginarius et même poussant plus avant ma recherche en remplaçant mon invocation par une giganticae arachnae sanginiriae - ou araignée sanguinaire-, une panthère au comportement étrange surgit.

Cette panthère -belle fourrure par ailleurs, suffisamment belle pour s'en vêtir- grognait en ma direction alors que je restait caché sous un sort d'invisibilité. C'est le problème avec ces bestioles leur odorat repère ce que leur yeux ne repèrent pas.

Enfin bref, la panthère se transforma et devînt un homme. Amusé par la scène - les druides ont toujours eut un sens du spectacle innée- je me mis à parlé en elfe à cet ami de la nature. Je lui parlais de choses et d'autre de la nature en générale pour enfin lui parler de mes "recherches scientifiques" sur les canis lupus.

Apprenant que je tuais des loups le druide fut pris d'une haine soudaine à mon égard - ou du moins entra dans une colère qui frôlait l'ire. Je lui expliquais en un langage choisi et coulant - tout en restant ludique, n'oublions pas que je parle à l'un de ces "primaires" qui vit au fond des bois en se revêtant de feuilles- que les loups pullulaient dans la région et qu'en fin de compte je rendais service aux voyageur et à la science.

L'homme des forêts me parla de la nature et du "déséquilibre" que je créais, enfin en bref tous ses arguments étaient aussi indémodables que classiques - et ne présentant aucun intérêt. Il ajouta même que les animaux méritaient de vivre, en bref il me sortit le jeu complet de l'amoureux des plantes et des bêtes.

J'ai toujours hait l'anthropomorphisme à outrance. Premièrement, on colle aux animaux des propriétés humaines telle la raison alors que -rappelons le- les animaux ne sont que des entités vivantes incapables d'être raisonnées et raisonnables. Puis deuxièmement tout simplement parce que ces druides larmoyants 'énervent en voulant fuir notre civilisation qui pourtant nous a apporté le confort d'une vie moderne.

Enfin, reprenons le récit. Je faisais alors remarqué à mon interlocuteur que ses bottes étaient de cuir et qu'il mangeait bien de la viande- à moins qu'il ne se comporta comme un vautour ou autre charognard et se repaisse des cadavres. Enfin je me suis arrêté là voyant que mon interlocuteur était aussi raisonnable que ces animaux qu'il défendait. En effet, voyant que ses arguments n'arrivaient pas à me convaincre, il en vînt aux menaces.

C'est triste de voir que même les druides sont tombés dans le fanatisme. A mon humble avis, ce doit être à cause de la modernité: la modernité à démontré que leurs idées étaient plus qu'erronées. Face au départ de nombres des leurs - des esprit doués de raison pas comme ces hommes jouant aux bêtes- ils n'ont rien trouvé de mieux que de s'enfermer dans un occultisme néfaste.

Néanmoins j'ai récemment visité leur bibliothèque herbologique. C'est indéniables les druides s'y connaissent en herbes. Enfin à se bâfrer de verdure comme des vaches - ou autres herbivores- ils doivent savoir quel sont les effets des nombreuses plantes qu'ils ingurgitent.

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Promenade nocturne, ours qui grognent et démonbres:

Alors que j'allais je ne sais oú la nuit à travers les routes menant à Astria, je rencontrais Dame Calinde cheminant seule. Nous entamâmes la conversation. Elle me disait qu'elle se promenait ainsi de temps à autre la nuit. Proposant humblement mon escorte, nos allâmes nous promener du côté de Meregrimm et plus particulièrement du côté de sa taverne.

Arrivé à la taverne nous nous installâmes et commandâmes chacun une pinte- il paraît que ce sont les meilleures pintes de la région. Alors que nous devisions gaiement, un vieil elfe au teint cendreux s'effondra au sol dans l'entrée.

Je m'approchais de lui et constatais qu'il était mort de vieillesse. Je m'empressais de le délester rapidement de son grimoire- qui s'avérait être seulement un grimoire d'apprenti.

Alors que nous nous remettions de l'émotion de la mort du vénérable- ou plutôt alors que nous rangions tous discrètement ce que nous lui avions pris- un ours apparu au centre de la pièce!

L'ours se mit à grogner et gronder. Calinde à son tour fit de même comme si elle dialoguait avec la bête. Puis l'ours disparut.

Peu après un elfe noir armé d'un arc pénétra dans l'auberge. Au temps dire que j'ai vu de nombreuses choses pas normale ce soir. IL commença à nous menacer de nous tuer si nous ne lui donnions pas un anneau -anneau que possédait Calinde il me semble. N'en démordant pas je lui dit que nous étions d'accord de lui vendre ce qu'il désirait pour 40 000 pièces d'or. Mais le drow entêté- pléonasme- se mit à tuer les client un par un pour nous intimider.

Mais voyant que cela ne marchait pas -enfin disons plutôt que cela marchait mais je ne voyait pas les cadavres gisant sur le sol vu qu'ils n'étaient pas dans ma ligne de mire- il lança un sort qui fit exploser l'intérieur de l'auberge.

Le souffle de l'explosion tua tout le monde sauf Calinde et moi. Calinde était légèrement blessé alors que moi je souffrais le martyre - je supportais stoïquement les douleurs malgré mes souffrances horribles et le souffle de l'explosion avait arraché mes vêtements.

Après que j'ai trouvé des habits de rechange, nous nous empressâmes de partir - sans oublier de récupérer l'or de la caisse vu que la servuese n'en aurait plus besoin.

En chemin nous rencontrâmes, le grizzly de la taverne qui se mit à grogner et gronder avec Calinde. Une langue peut culturelle que le langage des animaux pas étonnant que les druides la parlent.
Enfin nous reprîmes la route et atteignîmes l'auberge du Chante le loup -là oú le faisan doré n'en est pas un- et nous nous y barricadâmes à l'approche de la nuit car l'ours avait dit à Calinde - selon ces dires- que les démombres seraient dangereuses cette nuit.

En effet peu après les ombres nous attaquèrent dans l'auberge. Nous nous défendîmes vaillamment et les boutâmes hors des lieux!
Mais alors que nous croyons que nous tenions la victoire, une ombre apparut.

Elle nous dit tout un charabias de choses au sujets de totems et de jours écoulés-enfin le genre de prédictions apocalyptiques habituelles chez les ombres. Et par je ne sais quelle magie elle fit apparaître une Araignée géante d'aspect étrange. Une sorte d'araignée démoniaque- le bestiaire du magisterium parle m'a apprit que c'était une bebilith- dont la carapaces chitineuse semblait aussi dure qu'une armure de plate.

Nous nous jetâmes sur elle. Nous la lardâmes de coups et de sorts. au bout d'un quart d'heure de combat intense nous la tuâmes. Epuises mais ravis nous nous affalâmes dans les vestiges de la grandes salle du chante le loup.
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Réflexions sur l'éthique:

Parlons éthique. Le mot fait peur rien qu'à l'écrire car il faut d'abord savoir oú placer le "H" -l'ai-je bien placé? Deuxièmement il fait peur car il est sujet à moult controverses.

Il y a d'abord la différence des moeurs qui fait que certains trouvent qu'i est immoral de coucher avec sa soeur ou de manger de l'être humain alors que des tribus défendent les vertus positives des mariages consanguins et le goût inégalable de la chair humaine.

On fait toute une histoire de l’éthique alors qu’elle est bien relative. Mais en fin de compte qu’est ce que l’éthique ?

Pour ma part, et à mon humble avis, l’éthique n’est qu’un fatras de superstitions mêlés à une perception erronée du bien et du mal. Comme si nous vivions dans un monde manichéen !
Il ne faut pas rêver, nombres de chevalier courtois et charmant violent et pillent comme de vulgaire mercenaire. Nombres de seigneurs étaient juste des bandits auxquels le roi accorda des terres pour ne pas être attaqué.

Alors pourquoi encore croire à cette utopie de ce qui est morale ?

En Astria, l’esclavage est interdit. Pourquoi ? Pour de simples considérations morale : il paraît qu’il est immoral de posséder un autre homme. La belle affaire ! Mais n’oublions pas que posséder un esclave a ses avantages. On peut se prélasser pendant que votre bien balaie ou se faire masser par une belle esclave après une dure journée.

En Etrion, à partir du moment qu’il y a de l’argent à la clef tout est moral. C’est beaucoup plus sain d’un coup. Un esclave est vendu discrètement et alors ? Les autorités ferment el yeux et touchent un peu d’or illégalement sur l’affaire- enfin à mon avis. On ne s’appesantit point sur le sort du triste sir que l’on vend comme un vulgaire meuble, tel un buffet ou une chaise.

Prenons un autre exemple. J’étais récemment dans la taverne du Chante le loup. Calinde étant de sortie, l’auberge était tenue par un druide- Runya je crois. Il ne savais pas servir une bière et en mettait de partout. C’était un désastre. Alors je pris la liberté de passer derrière le comptoir et de me servir un verre moi-même. Mais voila que la bonne éthique astrienne reprit le dessus et que Runya me saisit par le col et me mit sans autre forme de procès dehors.

Qu’avais-je fait de mal ? Manqué de respect à Calinde ? Que nenni, elle n’était pas là et ne l’aurait jamais su de toute manière. Peut être alors est ce parce que passer derrière le comptoir ne se fait pas en Astria, que cela porte malheur. Mes biens chers astriens je vous plaint, ne pas pouvoir faire ce qu’il vous plait à cause d’inhibitions éthiques, c’est triste. Et le pire c’est qu’ils sont persuadés – si ce n’est convaincus- que leur morale est une morale universelle, amusant non ?

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[EDIT ARABEL : RÉCOMPENSE DONNÉ 31 JUILLET 08]

Mort d'un roi et femme qui n'en est pas une:

J'ai enfin fini mes croquis, je pourrai bientôt les présenter à Serk. Alors que je sortais prendre l'air et profiter de cette belle journée, j'ai entendu de nombreux traits d'esprits de la part d la populace.

je fut doublement surpris. Premièrement de voir que la plèbe avait une once d'esprit et deuxièmement par la teneur du message de certains quolibets. Certains osaient même quelques traits d'humour tels que :

"C'est un crieur qui annonce la mort du roi Elnius et il hurle: le roi est mort un nouveau roi est appelé à régner. Un paysan passe et lui dit "araignée?! quel drôle de nom pour un roi!""

D'abord j'eus cru seulement à une histoire pour amuser la galerie mais j'ai vite compris en voyant que le sujet de la mort d'Elnius était sur toutes les lèvres que la chose semblait vraie. Le pauvre homme il est mort dans son lit, il n'était même pas vieux. Enfin pas la peine de m'appesantir c'était encore un de ces paladins idéalistes qui foncent tête baissée sous prétexte qu'ils ont la foi. Quoique j'avais rencontré le bougre en question et que je l'avais trouvé courtois et plutôt modéré, il faut que je mette de l'ordre dans mes pensées à ce sujet.

Quoiqu'il en soit le sur lendemain je suis parti d'Astria pour aller voir les filles d'Etrion et ainsi échapper à la lourde atmosphère des tavernes Astriennes. Arrivé à Etrion j'allais tout droit à l'auberge du centaure oú j'ai mes habitudes.

Je commandais un bon vin et contemplait les splendides créatures de cet établissement de plaisir oú l'argent prend une tout autre signification que celle d'un pouvoir d'achat. Une superbe rousse me fit un sourire mutin auquel je ne pu résister.Bras dessus bras dessous, je l'entrainais à l'étage.

Mais au moment suprême oú tout tabou s'efface, ô malheur! La gueuse était un gueux!

Parbleu, je lui mit un coup de pied bien senti dans les guiboles et sorti furieux en injuriant le patron pour ne m'avoir pas prévenu.

Non mais quel toupet de sa part de croire que les mages sont de la même race que ces sodomites de moines du Meregrimm!
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Réflexions sur la royauté:

Il est étrange de voir la fascination qu'exercent sur nous les princes. Un prince dont le trône a été usurpé devient un martyr, un prince qui prend son trône par la force devient roi voir empereur. Quelle étrangeté pousse les hommes à voir dans leurs princes plus qu'eux même ne pourront être?

Certains pensent que c'est à cause de cette ignorance qui pousse l'homme à mettre tous ses espoirs dans plus grand que lui. Moi je pense que les hommes aspirent à une chose qui les dépasse. L'homme veut se savoir guider par un chef, un duc au sens premier du terme: un homme qui conduit le monde.

Un tel homme doit savoir se montrer bon et juste. Ferme et impitoyable. Tant de choses que le commun des mortels ne peut concilier en une seule vie. Un roi qui voit un jour reposer sur sa tête la couronne, qui sent le lourd manteau d'hermine sur ses épaules, un tel homme est porteur d'un espoir immense. L'espoir de tout un peuple.

Quand le roi vient à mourir, la nation pleure et l'état sombre dans la neurasthénie. Les ministres, conseillers et puissants seigneurs se pressent autour de la dépouille de feu leur roi et tentent d'arracher un peu de pouvoir des mains des autres comploteurs pour leur profit ou pour celui de l'héritier légitime de la couronne.

Un état ne doit pas rester trop longtemps sans roi car d'un tel état rien ne peut sortir de bon. A la mort du roi, le gouvernement n'est plus qu'un arbre gangréné, souffreteux. Sa volonté n'est plus et delà sa force décline. Comme d'un arbre pourri on ne peut tirer de beaux fruits, l'état est condamné à la guerre civile qui épurera dans le sang la neurasthénie de la royauté en mettant sur le trône un prince fort.

Telle est la fascination des masses pour leur chef. Tel sont les forces et courant occultes qui mettent à la tête des peuples des rois. Astria est sans roi, il est dangereux de croire que rien de néfaste n'en ressortira. Déjà dignitaires et seigneurs se pressent autour du dais sanglant tels de grands rapaces: vautours corneilles et freux dont les yeux aigus surveillent la coure en quête d'une bribe de pouvoir sans défense.
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L'enfant roi:

L'enfant roi est là. La cité blanche est à ses pieds. Ministres et intendants se pressent au palais pour admirer la magnificence de son règne futur. L'enfant roi incarne l'espoir. Il amène avec lui des temps meilleurs. Chacun de ses gestes est emprunt de grâce et de volupté. Même sa merde est examinée avec extase par les courtisans!

Ah tant de niaiserie et de mièvrerie me retournent le cœur. Comme si oindre le front d'un enfant d'une huile sainte et de déposer sur sa petite tête vide une couronne faisait un Roi. Quel manteau d'hermine serait suffisamment épais pour cacher la frêle silhouette d'un règne adolescent ?

Aujourd'hui le peuple l'acclame mais demain on le maudira tout bas en payant impôts et taxes. L'enfant roi ne connais rien des voluptés de l'amour. Qui nous dit qu'un matin, le cœur en émoi pour une pervenche aux siens pointus et au teint de nacre, il ne mette à feu et à sang l'île pour lui prouver sa valeur.

Etrion rit. Etrion se moque. Etrion a compris. Astria a perdu ce n'est plus qu'une question de temps. Le glas de la cité blanche retentit dans l'éternité. Vient le règne de la cité du sud, vient le règne de la cité noire!

Un à un les chevaliers tomberont face aux impitoyables armées d'Etrion. Et le roitelet du haut de ses frêles murailles beuglera ordres et contrordres ne comprenant toujours pas la raison de sa défaite. Il ne comprendra pas que la vertu chevaleresque appartient à un autre monde, à un monde où les femmes sont fidèles, à un monde où le gueux ne creuse pas la fange de ses mains pour y enfouir des graines! Astria la blanche se meure s'abâtardissant de siècles en siècles puis de jours en jours.

De même qu'une épée ne fait pas un soldat, une couronne ne fait pas un roi. Que peux bien changer au déclin d'un royaume un enfant auquel on a confié une lance et une couronne?
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Tempête de l'esprit:

Glyphes et draconien. Saignements de nez et voix glaciale emprunte d'une étrange beauté. Que cela peut il bien signifier?

Voila que j'ai trouvé un mage qui en sait plus que moi sur les arts de la géométrie. Il est capable de marquer la chair et l'âme des hommes de glyphes anciens qui malgré mon savoir me sont inconnus. La pauvrette qui était venue me voir pour apprendre de moi dans sa crise m'a fait prendre conscience que c'est moi qui vais apprendre d'elle et ce, sans quelle s'en rende compte.

Glyphes à circonvolutions complexes et mage fou. Un nom semblant résonner dans l'éternité. Que cela peut il bien cacher?

Il arrive, il la cherche. Son art de la magie semble emprunt d'un ancien savoir que même ceux qui se sont aventurés dans les chemins les plus obscurs des arcannes ne connaissent pas cet antique art.

Imprimer dans l'âme d'un être des glyphes magiques comme on marque au fer rouge le bétail est un acte oublié de tous hormis peut être des demi-liches qui traversent les plans en quête de savoir. Peut être devrais-je aller parler à cette demi-liche qui hante la forêt de Syriel mais je doute qu'elle acceptera de parler avec moi autour d'un verre de vin.

Il y a aussi ce vieux grimoire écrit en elfique ancien et en un dialecte abyssal. Le feu, la terre, le sang et le nom véritable. Tels étaient les maîtres mots de cette page prise au hasard. La magie est un fleuve capricieux dont le flot ne se tarit point. Telle une rivière tantôt de lave tantôt de vif argent qui coule le longs de méandres tortueux et par endroit tombe avec fracas dans des chutes bouillonnantes.

Je remarque que je vient de faire deux pléonasmes en une phrase: "méandres tortueux" et "tombe dans des chutes". C'est sans doute la fatigue. Il faut que je réfléchisse. La nuit porte conseil, demain je reprendrai la plume.

Le bon peuple d'Etrion:

Que pense le peuple?

Depuis la mort d'Oloth le sanglant et de la reine Marla, Etrion a connu trois gouvernements successifs et un nombre incalculable de tentative de coup d'état. plus personne ne sait qui gouvernera le lendemain ou l'heure qui suit.

Les marchands n'arrivent plus à faire des bénéfices. Comment faites vous pour vous attirer les bonnes grâces des gardes frontières alors que les officiers changent en même temps que le gouvernants?

L'armée, elle, ne sait plus à qui elle doit obéissance: à Lysandre, à La reine Arabel que l'on ne voit plus, au roi Osaeric ou aux conseillers félons?

La noblesse est fort désappointée. A qui peut-on faire des courbettes sans risquer de perdre sa tête au prochain putsh?

Les clergés font profil bas ne voulant s'attirer le courroux de personne et espérant secrètement que le prochain gouvernement sera favorable à leur culte.

Enfin le peuple, l'oublié de tous, et pourtant on proclame son nom à tout va dans les hautes sphères pour légitimer son pouvoir. Certains disent qu'ils s'opposent au pouvoir pour le peuple. D'autres prennent le pouvoir pour servir le peuple. Mais ont-ils eu plus de pain après l'arrivée au pouvoir de nouveaux gouvernants? Sont-ils sortis de la crasse misère dans laquelle ils sont né? Voient-ils une différence entre les rois et les tyrans?

Etrion est triste et amère. Elle ne sait plus où elle va, elle ne sait plus ce qu'elle veut. La dernière des putains peut devenir reine. Le plus sot des garde peut devenir général. Mais où est passée l'Etrion de jadis? Celle qui faisait peur à ses ennemis, celle qui faisait l'envie de ses alliés.

Ah, pluvieuse Etrion, tu n'es plus l'ombre de toi même.