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Infos HRP
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Nom du Compte GameSpy : YokoKurama777
Nom du Personnage : Yemendel
Race : Elfe
Age : 177
Alignement : Neutre Bon
Classes : Guerrier/Mage/Archer Mage
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Description
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-Physique-
Taille : 1m77
Poids : 64 kg
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Histoire
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Le Corbeau ... Un oiseau solitaire souvent mal vu à la mauvaise réputation du fait de son comportement perfide et charognard. On raconte que si on l'associe à la mort, c'est parcequ'il serait en réalité un messager des Dieux chargé de transporter l'âme des morts vers l'au-delà après leur trépas.
Corbeau Noir ... C'est la signification du nom que mon père a choisi de me donner, selon les coutûmes du peuple des elfes de Lune. Effectivement, je suis de la lignée des elfes de Lune, enfin c'était ce que m'avait toujours dit mon père jusqu'à l'âge de mes 20 ans.
Comme à mon habitude, je m'exerçais à la magie, art qui, selon mon père, faisait la fierté de notre peuple. J'étais encore très jeune pour un elfe, mais ce n'était pas la seule raison de mon echec dans cet art. Je n'étais pas fait pour ça voilà tout, mais mon père refusait d'ouvrir les yeux. Ce que les autres elfes de mon âge avaient mis entre 3 et 5 ans, moi il m'en avait fallu presque 20, et encore, je n'étais capable de lancer que deux sortilèges du premier cycle ... Moi je voulais apprendre à manier l'arc, comme tous les fiers guerriers de la légion de l'Araignée le faisaient du temps du Roi Alyri’yena Muchiar’yim. Mais, selon mon père, l'entraînement à la magie était nécessaire même pour un bon archer, ne serait-ce que pour arriver à sentir son ennemi et ne pas le viser qu'avec ses yeux, mais bien guider la flèche jusqu'à lui.
Mon père m'avait moultes fois conté les confrontations qui avaient marquées le passé entre notre peuple et celui des elfes Dorés. Je ne comprenais pas comment il arrivait à conter de telles atrocités en gardant un tel calme. Sa réponse de toujours lorsque je lui posais la question était que le sang avait déjà assez coulé, et qu'en faire couler d'avantage de ramènerait pas les compagnons tombés. Il s'en rendait bien compte je pense, mais je gardais en moi une rancœur contre ce peuple qui ne s'effacerait je crois jamais vraiment, même si la guerre ne m'avait pas affectée directement.
D'aussi loin que remonte ma mémoire, je ne crois pas être une seule fois sorti de la forêt durant ces 20 années de mon enfance. Selon mon père, le monde à l'extérieur des bois était cruel et sans pitié, et bien trop dangereux pour un enfant tel que moi. De toute façon, je me sentais bien entouré par ces arbres, et je ne voulais pas que ça change. Mon père, lui, sortait souvent pour régler des affaires à l'extérieur, et voir comment le monde évoluait à l'extérieur, mais il me fournissait ces informations au compte goutte, sûrement de peur que j'en vienne à vouloir à tout prix sortir voir de mes propres yeux s'il m'en racontait trop. Je pense qu'il ne s'est jamais réellement rendu compte que je n'en avais pas la moindre envie. Certes j'étais bien seul dans cette forêt, et je pouvais compter mes amis sur les doigts d'une seule de mes mains; et alors ... ?
"- Yemendel, je dois te parler de quelque chose dont je dois te parler depuis longtemps, lança-t-il un soir alors que la viande de sanglier qu'il avait ramené ce jour là cuisait lentement au dessus du petit feu que j'avais moi même allumé. Tu sais te débrouiller tout seul dans une forêt maintenant, tu ne sais certes pas lancer de sortilèges très puissants, mais au moins, je sais que tu es assez intelligent pour éviter les mauvaises rencontres ou, si cela arrivait, trouver un moyen de t'échapper sans trop de risque."
Je l'écoutais d'une oreille distraite ce soir là, ne me rendant pas vraiment bien compte de l'importance de ses dires jusqu'à ce qu'il m'annonce :
"- Tu n'es pas un elfe de Lune. Tu as eu l'éducation type, tu es peut être même plus elfe de Lune dans ton cœur que je ne le suis moi même, mais tu n'es pas né de l'accouplement de deux elfes de ce clan."
Il marqua une pause, le temps de me laisser prendre conscience de l'importance de ses propos. Il attendait certainement une réaction de ma part, mais il dût être déçu car il n'en vint aucune. J'étais tellement sous le choc de ses mots que je ne pouvais en faire sortir aucun de ma bouche. Certes, je n'avais jamais connu ma mère qui (et je crois encore aujourd'hui qu'il ne s'agissait pas d'un mensonge, mon père ne se serait jamais risqué à me mentir sur un tel sujet) était morte un an après ma naissance, trop jeune donc pour pouvoir m'en souvenir. Cependant, m'annoncer cela remettait en quelque sorte toute ma vie en question. Si je n'étais pas un elfe de Lune, pourquoi m'avoir éduqué comme et ...
"- Je ne t'ai jamais menti, intervint mon père, comme s'il lisait dans mes pensées, et je t'ai éduqué comme un elfe de Lune car je descends moi même de cette lignée et j'adhère aux préceptes et coutumes qui ont perduré durant des siècles et des siècles. Tu n'as jamais pu connaître ta mère et, là aussi je ne t'ai pas menti, elle est réellement morte un an après que je t'ai trouvé, mais sache qu'elle cautionnait complètement mon plan.
- Trou.....vé .. ?"
Ce fût le seul mot que mes lèvres acceptèrent de prononcer. J'étais abasourdi. Non, en fait, je refusais de croire ce que mon cerveau avait déjà analysé et converti en évidence. Ce fût mon père qui le concrétisa par ses mots.
"- Tu n'es pas mon fils de sang, même si tu comptes autant voir peut être plus pour moi que certains fils pour leurs pères. Je t'ai élevé comme mon propre fils, d'ailleurs je te considère réellement comme tel, le sang ne fait pas tout.
- Mais, qui sont mes vrais parents alors ?
- Je n'en sais rien Yemendel, soupira-t-il, je n'en sais rien... Je t'ai trouvé dans une barque, échoué sur l'île, enveloppé dans tes draps de bébé. Il n'y avait rien. Aucune lettre, aucun objet ... Juste ce tatouage de corbeau que tu as sur le torse depuis que tu es bébé. Je n'ai aucune idée de ce qu'il signifie, mais ce qui m'a donné l'idée de ton nom. Je ne sais comment il est possible qu'il ait grandi en même temps que ton corps, s'adaptant aux formes de ta croissance. Il y a de la magie là dessous c'est évident, mais une magie des runes que je ne maîtrise malheureusement pas.
- Il y a d'autres questions plus importantes que ce fichu tatouage tu ne crois pas, père ?
- Oui oui évidemment. Tu peux toutes les poser, j'y répondrai du mieux que je peux. Tu dois en avoir beaucoup je suppose ...
En fait, aucune ne me venait à l'esprit. Tout était plus ou moins dit. J'avais été éduqué durant 20 ans par un faux père. Même si cela n'enlevait pas l'amour qu'il me portait, ni celui que je lui portais, une sorte de rancœur commença à naître dans mon cœur. L'accuser ne servait à rien, je m'en rendais bien compte malgré mon jeune âge. Il n'y était pour rien, s'il y avait quelqu'un à blâmer c'était le destin, personne d'autre ... Mon père, voyant que je ne disais rien, reprit la parole.
"- Si je t'ai éduqué loin des tiens, c'était pour te protéger. Tu t'en seras sûrement rendu compte et, si ce n'est pas le cas, je te le dis, notre peuple ne vit plus dans la forêt comme au bon vieux temps. La Reine Súrion Melwasúl a fait ériger la plus belle cité elfique que cette île ait jamais connu, elle se nomme Alatariel. Mais, malgré que les deux clans qui se sont fait la guerre durant des décennies se soient maintenant rangé sous les ordres d'un même souverain, il reste beaucoup de rancœurs. Beaucoup trop ... Tu serais en danger là bas si on venait à découvrir que tu n'es pas un véritable elfe de lune, surtout si quelqu'un apprenait que tu es arrivé par la mer. Tout ça à cause de sa maudite prédiction et de son maudit Miroir. Mais, tu es en âge de décider de ta propre vie, même si tu penses encore être très jeune, je sais que le fait d'avoir vécu seul tout ce temps t'a permis de murir beaucoup plus vite que les autres elfes de la cité. Cela devient trop dangereux pour moi de continuer à te voir aussi fréquemment, je considère que je t'ai quasiment tout transmis, c'est à toi de te débrouiller seul et de faire tes propres choix maintenant Yemendel."
Je restai coi face aux paroles qu'il prononçait, n'étant pas certain de bien comprendre s'il faisait réellement cela pour me protéger ou s'il voulait simplement se débarrasser de moi. Il me dit juste qu'il retournait à ses affaires à la cité, tout en se relevant lentement du tronc sur lequel il s'était assis. Nous n'avions même pas touché à la viande qui cuisait, chacun ayant ses bonnes raisons de ne pas le faire. Je restai là à le regarder s'en aller, sans savoir ni quoi dire, ni quoi faire.
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Plus de cinquante ans se sont écoulés depuis ce jour. J'ai appris à manier l'arc, comme je l'entendais depuis l'enfance, forcé de constater cependant que les 20 années laborieuses passées à apprendre la magie ne m'ont pas été inutiles, au contraire, elles ont même été nécessaires. Je pense être devenu plus habile à l'arc que la plupart de mes confrères, alliant magie et dextérité pour donner ce mélange que certains appellent "Archer-Mage".
J'ai réussi à trouver, à force d'errer sur cette île toutes ces années, la cité elfique dont parlait mon père. Mon père par contre ... Aucune trace, on dirait qu'il n'y a jamais mis les pieds, personne n'a jamais entendu parler de lui où que ce soit. Quelle importance au fond, il a réussi à faire de moi ce qu'il entendait, un véritable Elfe de la Lune, vivant à la manière de nos ancêtres, dans ces bois qui sont nôtres, non cloitrés derrière les murs d'une cité comme le font les humains et les nains.
Je n'y ai jamais remis les pieds depuis ce jour. Libre à eux de cultiver leur oisiveté cloitrés dans ces murs, moi je continue de voguer, seul, sur cette île, comme depuis toujours. Seul ... Non, pas vraiment seul. Il y a Keldor maintenant, un corbeau qui me suit depuis quelques années et avec qui nous arrivons à nous entendre, même si nous n'avons pas de lien comme certains mages nous permettant de parler au grand jour. un simple regard suffit à nous comprendre. Il est à mon image je pense, libre et solitaire, vivant des aléas et des courants d'air.
Je m'étais promis de ne plus remettre les pieds dans cette cité, pourtant, cet humain sait jouer d'arguments pour convaincre les gens. Je ne sais comment je me suis fait embobiner, mais me voilà de retour devant la pierre où j'avais jadis planté une flèche pour pouvoir traverser. Ce Damian m'a dit que je pourrais être bien utile au peuple elfe de cette cité, et moi, qui ne me laisse normalement jamais manipuler, encore moins par un humain, je me suis fais avoir. Il veut que je rencontre le Conseil, il a une proposition à leur faire ...