Les Chroniques d'Arcanos
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 [BG] Lisande de Mornelune

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Nocturne

Nocturne


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Date d'inscription : 06/02/2009

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MessageSujet: [BG] Lisande de Mornelune   [BG] Lisande de Mornelune Icon_minitimeMar 17 Fév - 20:56

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Nom du personnage : Lisande de Mornelune

Âge : 24 ans

Race : Demi-elfe

Cheveux : Blancs/gris argentés Yeux : Mauves

Dieu : Nienna Celebrindal

Classe : Barde pure


Histoire du personnage :

Au château de Mornelune, que dis-je ? Pas un château… Tout juste un manoir délabré accolé à une vieille tour noircie par le temps… Au manoir de Mornelune donc, chaque soir de chaque hiver, le même événement a lieu, le maître des lieux, un vieillard écorné que l’on dit magicien – à ma connaissance il n’a jamais fait que des tours de cartes – invite la populace des alentours.

Dans ces campagnes profondes, le froid assassin rapproche les hommes et tous se retrouvent autour d’un bon feu. Ainsi, les habitants du hameau voisin, deux familles de fermiers qui se haïssent depuis des générations, mais également le groupe d’elfes et de demi-elfes qui vivent de la chasse au fond de la forêt, un vieillard demi-orque qui se dit Comte et que le vieux mage tient pour son meilleur ami, un couple de nains qui fument sans arrêt la pipe – étant petite, je tirais sur la barbe rousse de la dame, elle en riait à gorge déployée – , un gnome pénible du nom de Prem qui n’arrête pas de nouer vos lacets entre eux, mais aussi les nomades, les gens de passage, les marchands ambulants avec toute leur verroterie, des bibelots clinquants, des robes passées, des parfums aux effluves étranges –des senteurs de sous-bois mariées à l’eau des marais– ; Bref, tout ce monde là se rassemble pour passer des soirées dont on fait les souvenirs.

Et au milieu de tout ça il y a moi… Lisande… Je côtoie la plupart de ces gens depuis une quinzaine d’années maintenant, depuis que mes parents, un homme du nord du nom d’Evoën et une jeune elfe, Mïste, me laissèrent dans cette contrée isolée, ils étaient venus pour quelque chose, quelque chose d’important, je n’ai jamais su quoi, je sais juste que je ne les revis jamais. Et mon existence alla de ci, de là, toujours en vadrouille, les gens du coin m’accueillaient toujours avec grand plaisir, le vieux mage me laissait sa bibliothèque et les elfes avaient de la compassion, en clair je n’étais jamais seule. Très vite, ma venue était attendue car je leur racontais des histoires, des légendes oubliées ou des mensonges grossiers, et cela plaisait, très vite on alla s’enquérir de moi pour que je raconte, que je mette un peu de vie dans l’existence monotone de chacun. Tous les jours un fermier m’accostait :

- Lisande, viens nous voir ce soir, mes fils te réclament.

- Quand le vent du sud aura fait tourner trois fois la girouette perchée sur ta chaumière je viendrai.

Et le fermier attendait, suant au travail et jetant un œil sur sa girouette de temps à autre, bien sûr je finissais toujours par les récompenser. Au crépuscule, je rejoignais les elfes, où je chantais sous les arbres jusqu’à la nuit noire… puis l’âge aidant je prolongeais la nuit avec mes frères demi-elfes en buvant des alcools aux vapeurs enivrantes et où je découvrais l’amour et les plaisirs de la chair.

Et chaque soir de chaque hiver, je continue à raconter, oh pas toujours car dans la maison du vieux mage, les veillées tournent en interminables discussions et les rires fusent souvent, mais quand il fait très froid et que le feu crépite… on m’attend. On attend de moi que je leur propose un peu de rêve et d’évasion, un peu de spectacle et de musique, un peu comme ce soir très précisément…

- Lisande, raconte-nous l’histoire du croque-mort et de la princesse fantôme ! dit Hans, un jeune garçon de ferme.

- Ne l’ai-je pas déjà suffisamment raconté ? Je vais plutôt vous en raconter une nouvelle…

Mes histoires tournent souvent autour des mêmes thèmes, le manque, l’absence, les amours perdues, mais j’essaie toujours d’y mettre un brin de fantaisie. Ce soir-là je leur racontai l’histoire de l’homme qui, par tristesse, avait bu l’océan, je vous la raconterais aussi un jour mais pas maintenant.

Au fur et à mesure que je racontais, et que les enfants ouvraient de plus en plus grand la bouche, je ressentis un changement dans l’atmosphère de la salle, quelque chose de différent, d’inhabituel. Il y avait des hommes au fond de la salle, des chasseurs, que je ne connaissais pas. Ils étaient habillés de peaux de loups et portaient de grandes haches dans le dos, ce qui me surprit c’est qu’aucun d’entre eux ne m’écoutait, ils regardaient ailleurs et semblaient chercher quelque chose.
L’un d’entre eux, qui semblait être le chef, héla les autres d’un signe de tête, ils étaient cinq en tout. Ils se dirigèrent vers une pièce adjacente et je ne les voyais bientôt plus. J’abrégeai le conte car l’inquiétude commençait à me gagner, je ne connaissais pas ces hommes et ils n’agissaient pas comme des habitués de la maison.

D’un revers de cape, je mis fin au conte en soufflant les bougies installées devant la scène. Je marchai pressément jusqu’à la pièce, personne… tout du moins pas le groupe de chasseurs, mais le vieux mage était là, dans son fauteuil, paisible.

- Ah, Lisande

- Oui ?!

Il fit un vague geste avec son index et son majeur et la porte se referma derrière moi, me coupant de la salle, de mon public, de mes amis et bien d’autres choses mais à ce moment précis je ne le savais pas encore.

- Qu’y-a-t’il Lisande ? Tu m’as l’air bien tendue

- Arrête vieux mage ! – Je l’ai toujours appelé vieux mage – Où sont-ils ? Et qui sont-ils ?

- Ils sont dans les étages, ils fouillent – Vieux mage se mit debout, il m’apparaissait immense tout à coup, sa vieille robe de mage tâchée, trouée et déchirée luisait à présent d’un étrange éclat bleuté – ils ont mis bien des années à trouver ce lieu, laissons-les savourer cette courte victoire et profitons du temps qui nous est imparti pour causer un peu...–silence pesant– Hum… et tu vas bien ?

- Je… oui… je vais… mais… mais on s’en fiche si je vais bien ou pas !

Des bruits de dégradation venaient des étages, le vacarme n’allait pas tarder à intriguer les convives.

- Bien bien, écoute-moi Lisande ! Tu pars ce soir, je te donne une bourse et une direction dont jamais tu ne dois te détourner.

- Depuis quand me donnes-tu des ordres Vieux mage ? Et que signifie ce charabia ?

- La réponse est simple, ces hommes là-haut cherche une petite fille aux cheveux blancs argentés et aux yeux mauves, un physique peu courant, heureusement que tu portes des masques sur scène – Vieux mage eut un petit rire malicieux –

- Je… Je ne comprends pas…

- Cette petite fille c’est toi, ta moitié humaine t’as fait grandir un peu vite c’est tout... Il se trouve, par un hasard bien malheureux, que tu es un ingrédient…

- Un ingrédient ?

- L’ingrédient pour terminer un vieux sortilège – Il ouvrit un tiroir et en retira une lettre cachetée par un sceau, le papier était devenu gris par le temps passé – Prends cette lettre avec toi et ouvre-là quand tu seras en sécurité. Je sais, il y a beaucoup de questions sans réponse mais le temps presse et tu pourras, le jour venu, revenir sur les traces de ton passé, mais maintenant tu dois fuir, fuir vite et loin !

Je restais là, abasourdie, ne sachant que dire, ni que faire. Je n’eus pas à réfléchir bien longtemps, un des chasseurs redescendait des étages et l’escalier donnait sur la petite pièce où nous étions Vieux mage et moi. Lorsqu’il me vit, son regard, dépourvu de la moindre intelligence, s’illumina soudain, comme envahie par ce que nous autres gens de savoir appelons, une révélation…

Il poussa un grognement et tira sa hache à deux mains tout en dévalant l’escalier et fonçant sur moi. Je fis juste un pas de côté afin de m’écarter de la trajectoire… le temps s’arrêta, le fil de la hache passa juste à côté de ma joue gauche, je pouvais voir mes mèches de cheveux flotter devant mes yeux, la main de Vieux mage balaya l’air et un éclair projeta le chasseur à travers la pièce. Il alla s’écraser dans une vieille armoire naine qui tint, malgré tout, le choc… vive les menuisiers nains.

Les autres en haut s’arrêtèrent et commencèrent à descendre les escaliers, Vieux mage ouvrit la vieille porte vermoulue qui donnait vers l’extérieur.

- Allez !

Je fis un pas dehors, sachant que je ne pourrais pas revenir en arrière, je me retournais une dernière fois, Vieux mage me regarda et me caressa le visage, il était triste.

- Lisande…

- Je reviendrais.

Mode Vitesse de moine ! aurait dit le gnome Prem si il avait été là, mais non, il était avec les autres, à l’intérieur du manoir, ce manoir que je quittais, le cœur fissuré de toutes parts, ma main tenait fort la lettre de Vieux mage, c’est le seul lien qu’il me reste me dis-je. Derrière moi j’entendais des bruits de combat et des éclairs zébraient le ciel. Je fonçais quand même, tout droit, la nuit était noire et glacée, un brouillard humide avait envahi la contrée et les arbres se resserraient autour de moi, les branches me giflaient le visage et la boue se prenait dans mes pieds. Rien ne m’arrêtait et les images s’accéléraient dans ma tête, mes parents… morts ? vivants ? Mais étaient-ce vraiment mes parents ? Mes amis, mes amants, mes joies, mes peines, mes rires et mes douleurs, tout ça tournait autour de moi.

Je courus environ deux heures à cette allure et je m’arrêtais soudain, ne pouvant plus reprendre mon souffle. J’avais couru le vent dans le dos sans m’en rendre compte, sans doute un sort de Vieux mage, dire que je le croyais inoffensif… Je me rendais compte tout à coup qu’il devait être un très puissant magicien, bien trop puissant pour vivre au fin fond de ces terres oubliées, et cette histoire d’ingrédient, c’est absurde quand y pense, pourquoi serais-je, moi, une simple demi-elfe, un ingrédient vital pour un sortilège ? Sans doute m’avait-on menti toute ma vie, sans doute que tout ça avait été calculé depuis bien longtemps, sans doute aussi que je pense un peu trop…

- Mademoiselle…

- Hein ?!

J’eus un sursaut, un homme se tenait là, à deux pas de moi, grand, brun, bel homme, recouvert par une cape marron que faisait luire la pluie fine qui commençait à tomber. Il tenait juste une montre-gousset et la regardais. Il eut un petit sourire en coin.

- Juste à l’heure… Venez !

Il se retourna et je ne pourrais pas dire pourquoi mais je le suivis, l’instinct de survie sans doute. Les brumes se dissipèrent et nous montâmes sur un ponton, je pus juste discerner le nom du navire sur lequel j’embarquais, "L’Elizéa". Les marins s’activèrent alors pour désamarrer le vaisseau. Très vite, je vis les rivages s’éloigner, et du fond de la forêt on pouvait entendre des hurlements terrifiants, j’eus un dernier frisson et le navire s’enfonça dans la nuit…




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