Marienka Ju' EndLa certitude est fragile.
Elle dépend de si peu de choses.
Bien sûr, on pourrait croire que cet âge là importe peu.
Le temps a un humour très personnel.
Pourtant, il s'amuse à faire des expériences.
Es-tu une expérience, Marienka ?
Ce regard vert tendre, tu peux l'offrir très simplement.
Le soleil a laissé ses traces sur ta peau, amant souriant de quelques heures.
La cascade aux reflets d'or ne cesse de chuter entre tes reins fragiles.
Ces lèvres qui sourient sont parfois interdites.
La féminité a ses atouts.
Courbes tendres et lègères, ses hanches frissonnent au gré de ses mouvements.
L'air est-il ton ami ?
Il faut croire qu'il aime à taquiner, lorsque le jupons modeste se soulève, dévoilant le galbe de tes cuisses fermes et fines.
Pourtant, je ne vois que la profondeur de ces non-dits.
La retenue est omniprésente derrière cette innocence naturelle.
Imparfaite créature, délicieux défauts, cela donne le charme d'un énervement troublant.
Au fond, il y a les secondes, les minutes et les heures, égrénées par la clepsydre de pierre.
Sable si fragile, il coule dans ce sang.
Nature divine, les pas effleurent le sol.
Parfois disparaît l'être, fondu dans ce temple verdoyant, qui apprécie la sève saphir.
Aux rugissements du félin, répond le silence d'un regard ancien.
Vie qui circule depuis l'explosion ultime, jaillissement de chairs variées.
Tu l'oses, ce sourire.
Tu l'oses car tu as le fil entre tes mains.
Et même si ce n'était pas le cas, peu importe.
Un cisaillement et tout serait terminé.
Respire... Respire encore...
Le cercle n'en finit jamais de se mordre la queue.
Et la poussuière n'est jamais loin.
Les pilliers de sel sombrent un jour ou l'autre.
Mais la fin d'une ère est le début d'une autre...